Dès les années 1980, l’intérêt pour l’audit social avait donné ses lettres de noblesse à l’approche statistique ou quantifiée des ressources humaines.
Emprunter avec Jean-Marie Peretti aux méthodes et outils de l’audit, s’exercer avec Abraham Moles aux « sciences de l’imprécis », s’ouvrir au « marketing social », avait ainsi contribué à donner à la gestion du personnel une partie de sa rigueur, de son ambition, de sa modernité.
Les écueils méthodologiques restent nombreux et les professionnels en charge de la gestion de l’information sociale aux bornes de grandes organisations ont pu tous éprouver une relative solitude dans le travail de collecte, de production et plus encore de systématisation de données. Le consensus forgé ne vise pas la mesure ponctuelle, la photographie, mais bien l’information récurrente, bien assise sur des bases explicites, démontrable : la série qui permet d’apprécier l’effet des actions.
C’est précisément cette solitude des acteurs de la mesure sociale qui explique – entre autres raisons – la création et la longévité de l’association IPSOC sur l’initiative de Gérard Piétrement, avec l’appui universitaire de Bernard Martory.
Mobiliser les professionnels en charge d’informations sociales s’imposait, avec l’intérêt de favoriser de très fructueux échanges entre professionnels confrontés aux mêmes interrogations.
Ceci est un extrait de la préface rédigé par Jean Cassingena de notre ouvrage paru en 2016 aux éditions Studyrama: Les indicateurs RH